À partir du 1er décembre 2025, de nouvelles mesures visent à améliorer cette prise en charge. Malgré cette réforme historique, des disparités subsistent selon les modèles et les besoins spécifiques de chaque utilisateur.
Le remboursement actuel des fauteuils roulants
Depuis le 1er décembre, de nouveaux tarifs de remboursement sont entrés en vigueur pour améliorer l'accès aux équipements.
La réforme de décembre a apporté une revalorisation importante des tarifs de remboursement pour plusieurs catégories de fauteuils roulants. Les fauteuils manuels actifs, particulièrement adaptés aux personnes jeunes et autonomes, bénéficient d'une meilleure prise en charge.
Les fauteuils électriques voient également leurs tarifs augmenter, reconnaissant ainsi leur coût élevé et leur nécessité pour certains patients. Cette mesure vise à réduire le reste à charge, qui pouvait atteindre plusieurs milliers d'euros. L'objectif est de garantir un accès équitable aux équipements adaptés, sans que le coût ne soit un frein à la mobilité et à l'autonomie des personnes en situation de handicap.
Barème de remboursement des fauteuils à partir de 2025
Voici un tableau récapitulatif des plafonds ou montants maximaux de prise en charge prévus dans la réforme des fauteuils roulants, selon le type de fauteuil.
| Type / catégorie de fauteuil | Montant max de prise en charge ou plafond |
| Fauteuil roulant manuel dit « standard / de jour / classique » | Pris en charge intégralement — remboursement à 100 % (pas de montant plafond publicisé) |
| Fauteuil roulant manuel « sportif / actif » | Jusqu’à 2 400 € sans démarche particulière. Au-delà, une demande d’accord préalable (devis) est nécessaire. |
| Fauteuil roulant électrique ou fauteuil « complexe » (verticalisateur, modulable, sur-mesure, multi-position, etc.) | Jusqu’à 21 000 € (options incluses) — c’est le plafond indiqué pour un fauteuil électrique verticalisateur. |
| Autres fauteuils ou VPH spécialisés (transport, pliables, reconditionnés, etc.) | Pris en charge intégralement s’ils respectent les normes et la nomenclature — le plafond dépend du modèle, fixé par le « prix limite de vente » négocié. |
Ce qui reste à la charge des patients : les limites de la réforme
Malgré les améliorations, certains éléments restent partiellement ou totalement à la charge de l'utilisateur.
Les options de confort et les personnalisations spécifiques ne sont généralement pas prises en charge par l'Assurance Maladie. Les coussins anti-escarres haut de gamme, les systèmes de verticalisation, ou encore les accessoires comme les porte-gobelets restent souvent à financer par le patient. De même, lorsqu'un utilisateur choisit un modèle plus sophistiqué que celui préconisé médicalement, le surcoût est entièrement à sa charge.
Les délais de renouvellement, généralement fixés à cinq ans pour un fauteuil manuel et six ans pour un électrique, peuvent également créer des situations difficiles si l'équipement s'use prématurément. Les mutuelles complémentaires peuvent couvrir une partie de ces frais supplémentaires.
Comment obtenir le remboursement d'un fauteuil roulant ?
Tout commence par une prescription médicale établie par un médecin, idéalement après évaluation par un médecin de médecine physique et de réadaptation (MPR) ou un médecin spécialiste du handicap. Cette prescription doit préciser le type de fauteuil nécessaire et ses caractéristiques essentielles. Le patient doit ensuite obtenir plusieurs devis auprès de prestataires agréés et les transmettre à sa caisse d'Assurance Maladie pour accord préalable.
Une fois l'accord obtenu, l'achat peut être effectué. Le remboursement intervient après transmission de la facture acquittée. Pour optimiser la prise en charge, il est recommandé de se rapprocher également de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) qui peut accorder des aides complémentaires via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).
Prise en charge des fauteuil : ce qu'il faut retenir
Le remboursement des fauteuils roulants reste un système complexe où la prise en charge, bien que réelle, n'est pas toujours intégrale. Les récentes améliorations vont dans le bon sens, mais un reste à charge persiste souvent pour les patients, particulièrement pour les équipements spécialisés ou les options de confort. Une bonne connaissance des dispositifs d'aide et un accompagnement adapté restent essentiels pour optimiser la prise en charge financière.

