Tout savoir sur les aides financières à domicile pour les personnes âgées

En France, plus de 90 % des personnes âgées souhaitent vieillir chez elles. Mais quand la santé commence à flancher, rester à domicile peut vite devenir un vrai défi à la fois logistique… et financier. Heureusement, il existe aujourd’hui de nombreuses aides financières pour alléger le coût des services essentiels : maintien à domicile, soins infirmiers, hospitalisation à domicile, téléassistance, matériel médical ou encore aménagement du logement. Ces aides financières, parfois méconnues, jouent un rôle clé pour accompagner le vieillissement à domicile, en particulier en matière de santé. Zoom sur tous les dispositifs disponibles en 2025 pour vieillir sereinement chez soi 🏡

Vieillir chez soi, oui… mais avec un peu d’aide financière, c’est mieux !

Avec l’âge, les besoins en soins, en prévention et en accompagnement augmentent considérablement. En 2025, on estime qu’environ 1,3 million de personnes âgées vivant à domicile sont en perte d’autonomie 😔 Pour beaucoup, le maintien à domicile reste une priorité, y compris en cas de fragilité. Pourtant, cette volonté se heurte à une réalité financière difficile. Quand les revenus sont faibles ce qui est le cas de près d’un retraité sur deux, les dépenses de santé deviennent un frein majeur. C’est dans ce contexte que les aides financières prennent tout leur sens : elles ne se contentent pas de soutenir, elles rendent possible un projet de vie à domicile. Encore faut-il les connaître et comprendre leurs critères d’éligibilité.

Les soins infirmiers à domicile : un service médical essentiel, remboursé à 100 %

Lorsqu’une personne âgée a besoin de soins réguliers (pansements, injections, surveillance de pathologies chroniques…), elle peut bénéficier de soins infirmiers à domicile sur prescription médicale. Ces actes peuvent être réalisés par une infirmière libérale ou par un SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile), sous réserve de places disponibles. Dans les deux cas, l’Assurance Maladie prend en charge 100 % des soins, sans demander d’avance de frais ni exiger de condition de ressources. Cette gratuité en fait l’une des rares aides universelles et inconditionnelles 💪💗

Le SSIAD intervient dans un cadre plus coordonné, notamment lorsque plusieurs professionnels sont impliqués. Il prend en charge des personnes âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie reconnue, mais aussi des adultes en situation de handicap. Le service est gratuit pour l’usager. En cas de soins lourds ou complexes, le médecin traitant ou une infirmière coordinatrice peut mettre en place un plan de soins personnalisé, évitant ainsi une hospitalisation coûteuse et délétère pour la personne âgée.

L’hospitalisation à domicile (HAD) : des soins hospitaliers chez soi

L’Hospitalisation à Domicile (HAD) est un dispositif médical qui permet à une personne âgée de recevoir chez elle des soins équivalents à ceux dispensés dans un service hospitalier. Les professionnels de santé la prescrivent dans de nombreuses situations : soins palliatifs, suivi post-opératoire, traitements intraveineux, nutrition parentérale, soins de plaies chroniques ou surveillance de pathologies graves.

L’Assurance Maladie finance intégralement l’HAD, ce qui dispense le patient de tout paiement, que ce soit pour les actes médicaux, le matériel ou les médicaments. Une équipe pluridisciplinaire intervient selon les besoins. Une fois la HAD mise en place, une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmiers, kinés, psychologues, ergothérapeutes…). Les équipes médicales activent souvent ce service après une hospitalisation classique ou sur prescription du médecin traitant. Le logement doit répondre à certains critères d’hygiène et d’accessibilité, et l’accord du patient (ou de ses proches) est obligatoire.

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L’APA à domicile : aide financière pour personne âgée au quotidien

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est la principale aide pour financer les besoins de santé non médicaux à domicile. Elle est destinée aux personnes de 60 ans et plus, en situation de dépendance, résidant en France de manière stable. L’éligibilité repose sur une évaluation médico-sociale effectuée par le département, via la grille AGGIR, qui classe les bénéficiaires du GIR 1 (perte d’autonomie totale) au GIR 6 (autonome). Seules les personnes classées GIR 1 à 4 peuvent bénéficier de l’APA.

L’APA permet de financer des prestations essentielles : aide à la toilette, assistance aux repas, déplacements, matériel de sécurité (barres d’appui, lit médicalisé), services de téléassistance, portage de repas, adaptation du logement… En 2025, les plafonds d’aide mensuelle sont les suivants :

  • ➡️ 2 045,56 € pour le GIR 1,
  • ➡️ 1 654,18 € pour le GIR 2,
  • ➡️ 1 195,67 € pour le GIR 3,
  • ➡️ 797,96 € pour le GIR 4.

Le montant versé dépend du coût du plan d’aide et des ressources du bénéficiaire. En dessous de 918,29 € de revenus mensuels, aucune participation n’est demandée. Au-delà, une participation proportionnelle est calculée, jusqu’à un maximum de 90 % du coût du plan d’aide.

La demande d’APA peut se faire par formulaire papier ou en ligne, depuis octobre 2023 via un formulaire unique, disponible auprès du Conseil départemental, d’un CLIC ou d’une Maison France Services. Une visite d’évaluation est systématiquement réalisée à domicile.

Le matériel médical et les aides techniques à domicile

Quand un médecin prescrit du matériel médical (comme un lit médicalisé, un fauteuil roulant, un déambulateur, des coussins anti-escarres ou un soulève-malade), l’Assurance Maladie peut en rembourser tout ou partie, selon le type de matériel et les conditions de prise en charge. Le taux de prise en charge varie de 60% à 100% selon les produits, leur inscription à la LPP (Liste des Produits et Prestations remboursables) et les conditions d’obtention.

Une mutuelle santé, l’APA (si le matériel est inclus dans le plan d’aide), la PCH ou encore le Plan d’Actions Personnalisé des caisses de retraite peuvent financer le complément. Des prestataires agréés assurent généralement la livraison et l’installation du matériel. Pour obtenir les remboursements, il est essentiel de conserver toutes les prescriptions, devis et factures, et de vérifier que le fournisseur est bien conventionné.

Le retour à domicile après hospitalisation : l’aide ARDH aide financière pour personne âgée à domicile

L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH) est un dispositif financé par la CNAV ou la MSA. Elle s’adresse aux retraités non dépendants (GIR 5 ou 6), qui ne peuvent pas bénéficier de l’APA, mais qui ont besoin d’un soutien temporaire après une hospitalisation. L’ARDH permet de financer pendant 3 mois maximum :

  • Une aide à domicile (ménage, toilette…),
  • Le portage de repas,
  • Un service de téléassistance,
  • Du petit matériel médical ou l’aménagement léger du logement.

Le montant maximal de cette aide financière pour personne âgée à domicile est de 1 800 €, sans reste à charge pour l’usager. L’établissement de santé initie généralement la demande en collaboration avec une assistante sociale, mais le retraité ou ses proches peuvent aussi la déposer directement auprès de la caisse de retraite. C’est une aide ponctuelle, mais décisive pour éviter les réhospitalisations coûteuses et faciliter la réadaptation.

L'aide financière pour personne âgée et handicapée à domicile : la PCH

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) s’adresse aux personnes ayant un handicap survenu avant 60 ans (ou diagnostiqué avant cet âge) et qui souhaitent rester à domicile. La MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) l’attribue après avoir réalisé une évaluation personnalisée des besoins de la personne.

La PCH peut couvrir :

  • L’assistance humaine (aide à la toilette, aux repas, à la mobilité),
  • Les aides techniques (fauteuils, matériel spécialisé),
  • L’aménagement du logement ou du véhicule,
  • Les frais de transport spécifiques,
  • Les aides animalières (chien guide…).

Soumise à conditions de ressources, la PCH reste toutefois partiellement accessible même pour les personnes dépassant les plafonds. Elle n’est pas cumulable avec l’APA : le bénéficiaire devra donc choisir l’aide la plus adaptée à sa situation et à ses besoins. En 2025, le taux de prise en charge est de 100 % pour des ressources annuelles inférieures ou égales à 30 398,54 €, et de 80 % pour des ressources supérieures à ce montant .​

Le Plan d’Actions Personnalisé (PAP) : une aide ciblée des caisses de retraite

Les retraités classés GIR 5 ou 6 peuvent bénéficier, via leur caisse de retraite principale (CNAV, MSA, CARSAT, AGIRC-ARRCO...), d’un Plan d’Actions Personnalisé (PAP). Cette aide financière pour personne âgée à domicile permet de financer :

  • Des heures d’aide à domicile,
  • Un service de téléassistance,
  • Le portage de repas,
  • Des travaux d’adaptation du logement,
  • Des actions de prévention ou de lien social.

Pour bénéficier du Plan d’Actions Personnalisé (PAP) en 2025, plusieurs conditions sont requises :

  • Être retraité du régime général à titre principal.​
  • Être âgé d'au moins 55 ans.​
  • Présenter un faible niveau de perte d'autonomie (GIR 5 ou 6).​
  • Ne pas percevoir d'autres aides telles que l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ou l'Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH).

La caisse de retraite fixe le montant de l’aide en fonction des ressources du bénéficiaire. Elle peut aller jusqu’à 3 000 € par an. La participation du retraité, quant à elle, varie entre 10 % et 73 % selon ses revenus.

Il est important de noter que les prestations d'action sociale sont extra-légales et facultatives, servies dans les limites d'une dotation allouée par la CNAV. De plus, le PAP n'est pas cumulable avec certaines prestations légales comme l'APA ou la PCH.

Pour faire une demande de PAP, il convient de contacter sa caisse de retraite afin d'obtenir le formulaire adéquat.

L'aide au maintien à domicile (AMD)

L’Aide au maintien à domicile (AMD) est un dispositif d’action sociale destiné à soutenir les retraité·es de la fonction publique d’État qu’il s’agisse de fonctionnaires civils, d’ouvriers de l’État ou de leurs ayants droit. Elle s’adresse aux personnes âgées de 55 ans ou plus, vivant à domicile, dont le niveau de dépendance est évalué en GIR 5 ou 6 (selon la grille AGGIR). Contrairement à d'autres aides comme l’APA, l’AMD vise à prévenir la perte d’autonomie avant qu’elle ne devienne trop importante. Attribuée sous conditions de ressources, cette aide permet de financer partiellement divers services : aide ménagère, portage de repas, téléassistance, petits travaux d’adaptation du logement (pose de barres d’appui, éclairage renforcé, etc.) ou encore accompagnement administratif. Après une évaluation à domicile réalisée par un professionnel mandaté, un plan d’aide personnalisé est proposé selon les besoins. Ce dispositif constitue un levier essentiel pour permettre aux anciens agents publics de continuer à vivre chez eux dans de bonnes conditions, en toute sécurité et avec un accompagnement adapté à leur situation.

Le soutien aux aidants : un enjeu financier invisible

En France, plus de 8 millions d’aidants accompagnent un proche âgé. Cette implication entraîne souvent une perte de revenus, des dépenses imprévues et un risque d’épuisement. Plusieurs aides existent :

  • Majoration temporaire de l’APA en cas de besoin de répit,
  • Crédit d’impôt de 50 % pour les dépenses liées à l’emploi à domicile,
  • Séjours de répit ou formations financés par les caisses de retraite,
  • Congé de proche aidant avec compensation financière via l’Assurance Maladie ou la CAF.

🔍 Beaucoup de personnes concernées ne connaissent pas encore ces dispositifs, pourtant ils peuvent les soulager financièrement et moralement

Toutes ces aides financières qu’on oublie (à tort) d’utiliser !

La France dispose d’un écosystème d’aides financières solides pour soutenir les personnes âgées à domicile. Soins remboursés à 100 %, APA jusqu’à 2 000 €, aides techniques, soutien aux aidants, accompagnement post-hospitalisation... : les dispositifs sont nombreux, bien structurés et financés. Pourtant, près de 40 % des personnes éligibles ne les activent pas, souvent par manque d’information, peur de la complexité, ou crainte d’un impact sur leur succession.

Pour changer cela, il est essentiel de renforcer l’accompagnement local, via les CLIC, CCAS, assistantes sociales, ou Maisons France Services, et de continuer à simplifier les démarches. Car vieillir chez soi ne doit pas être un luxe, mais un choix possible, financé, et respecté.

Alors, le saviez-vous ? Si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous les poser ! ☺️

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